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L'entretien d'embauche n'est pas une fin en soi

Je sais que ce texte peut paraître personnel, étant donné que je parle d’une expérience personnelle. Mais, tant pis, je le dirai quand même.


Ma vision du recrutement a changé et c’est une bonne chose. Je vous explique.

Quand tu es étudiant (sans distinction de genre) et que tu as passé le plus clair de ton temps sur les bancs, arrivera forcément, ce moment où tu te retrouvera face à un recruteur. Que tu sois, débutant, junior ou senior, cet entretien peut susciter du stress en toi.

Si après de nombreuses quêtes de stage et/ou d’embauche, des mois d’attente et d’espoir, des multiples candidatures instantanées, tu parviens finalement à retenir l’attention d’un recruteur, tu ne voudrais pour rien au monde faire foirer cette opportunité.

Je me rappelle encore de la toute première fois où on m’a convoquée à un entretien pour stage. C’était un poste de commercial dans une grosse boîte à dimension internationale. Un petit coup de fil de l’entreprise, pour m’indiquer l’heure et l’endroit de l’entretien, avait suffit pour réveiller tous les démons qui sommeillaient en moi: stress, inquiétude, comment me présenter, le mode vestimentaire, quelles questions j’aurais à affronter, etc… Si vous avez été étudiants c’est que sûrement vous voyez de quoi je parle.

Mais la plus importante de toutes les questions que je me posais était la suivante : serai-je à la hauteur des attentes ?

Mon Dieu ! Je vous assure que c’est une véritable souffrance. J’ai eu un sommeil agité, des pensées tourmentées et assez de cernes le matin. Donc, en ce qui concernait l’apparence physique, c’était fichu!

Vint ce matin tant attendu. Je devais me rendre à l’endroit convenu. Et comme le pire n’arrive jamais tout seul, je me suis retrouvée dans un embouteillage à quelque minutes de mon entretien. Au fond de moi je bouillonnais car, s’il y’a une chose que je ne tolère pas, c’est bien le retard. Pour moi la ponctualité est le début de tout professionnalisme, alors si, moi-même, je me retrouve en retard lors du premier entretien de ma vie, ce serait le comble de l’auto-déception.

Pour y remédier j’ai dû payer un taxi à 2.500cfa, à peu près 40.000GNF, pour une distance qui n’en valait pas tant et sommer au chauffeur de briser toutes les règles de conduite en utilisant toutes sortes de raccourci afin que je sois à l’heure. Je venais de briser les codes de conduites mais, pourvu qu’on arrive vivants! Cela porta fruit, fort heureusement. Mais, ce n’était que le début.

C’est chamboulée, froissée et anxieuse que je fus introduite dans les locaux de l’entreprise et fus reçue par une dame à l’apparence stricte, professionnelle et intimidante.

Laissez-moi vous dire que pour une première fois, cet entretien, fût mémorable, déstabilisant et instructif. Entre mon recruteur qui me regardait de haut, et mon manque de confiance en soi qui me tirait vers le bas, je ne savais plus où me mettre.

J’ai eu la possibilité de répondre à quelques questions concernant mon parcours et mes cours et voilà, c’était fini. Tout ce que je voulais, c’était rentrer chez moi et ruminer ma déception. Au fond de moi, je connaissais déjà la réponse qui me reviendrait.

Pour un poste de commercial, ils avaient sûrement besoin de quelqu’un qui saurait, en dépit de tout, garder son calme, rester serein et être sûr de son apport à l’entreprise. Ce qui n’était pas vraiment le cas avec moi.

C’est ainsi que j’ai décidé de faire face à la réalité du terrain.

De nos jours les entreprises recherchent les plus compétitifs et surtout les plus audacieux des candidats. Et pour être parmi ceux-là, il me fallait travailler sur un certain nombre de points à savoir:

  • La confiance en soi et l’estime de soi ;
  • Les processus de recrutement ;
  • Comment vendre ses atouts à un recruteur ;
  • Quelles attitudes adopter face à un public et comment laisser une bonne impression ;
  • Connaître ses faiblesses afin de les améliorer ;
  • Comment réussir son entretien d’embauche.

Ce n’est qu’après avoir revu tous ces points que j’ai décidé de postuler à nouveau ma candidature pour un stage. Je vous avoue, c’était beaucoup moins stressant et assez stimulant.

Certes, j’ai eu à passer assez d’entretiens, y’en a eu des uns qui ont porté fruit et où j’ai été recruté et d’autres non. Mais à chaque fois je prenais conscience d’une anomalie à mon niveau que je devais corriger pour le futur.

Je n’hesitais pas à demander des retours aux recruteurs afin de savoir quels sont les points qui m’ont disqualifiés et quelles ont été leurs impressions à mon égard lors de l’entretien. Ce n’est qu’ainsi que j’ai pu corriger mon attitude et mettre en avant mes compétences.

Plus tard, j’ai passé un autre entretien et j’étais très heureuse au fond de mon cœur.

Savez-vous pourquoi ? Je vais vous le dire !

Pour une toute première fois, je me suis présentée à un employeur sans avoir ne serait-ce qu’une toute petite part d’inquiétude en moi. Oui j’étais sereine, j’ai passé l’entretien avec beaucoup d’enthousiasme et de confiance en ce que je disais. Ma sérénité me faisait plaisir, et mes réponses, précises, concises, tirées de mon savoir et de mes expériences.

J’avais le sentiment que oui j’ai besoin de ce poste, mais y’a pas que moi. L’employeur aussi avait besoin de moi. J’etais consciente que son choix pouvait se porter sur une autre personne mais ça ne me faisait pas peur. L’essentiel etait que j’ai donné le meilleur de moi-même, et c’est le plus important.

J’ai tenu à partager cette petite pensée avec vous. Qui sait ? peut-être que quelque part quelqu’un me lit et ceci lui servira pour booster sa confiance et l’aider à affronter ce combat vaillamment. C’est mon souhait!

Étudiants, professionnels ou pas, gardons en tête cette pensée de David Swanson :

« Vous n’aurez jamais une deuxième chance de faire une bonne première impression ».

Alors tâchons de bien le faire la première fois!

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Auteur·e

demereafille

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